La conscience des liens

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«  Et toi, c’est comment la relation avec ton aînée? »

 Environ un mois avant le confinement, lors d’une rencontre avec nos aînés de pratique, nous avons parlé de la relation entre aînés et compagnons. Les aînés exprimaient que ce n’était pas une relation toujours facile. Quand on m’a posé la question: «  Et toi, c’est comment la relation avec ton aînée? », j’ai exprimé que je l’appréciais beaucoup et qu’il n’y avait aucun problème !

Pourtant, en rentrant chez moi, le fait que l’on me pose cette question m’a donné envie de lire le Soutra et de demander à voir cette relation avec sincérité. Immédiatement, j’ai vu le manque de confiance que j’avais en elle et le peu d’esprit de recherche qui était le mien dans cette relation. Il m’est apparu clairement que je n’écoutais pas ce qu’elle me disait. Dernièrement, suite à sa mise en garde dans un projet que j’avais envie de réaliser, j’avais gardé mon idée à la suite de quoi j’avais subi un gros revers. En fait, mon fonctionnement dans cette relation était identique à mon fonctionnement dans la vie. J’ai regretté cette attitude et la période du confinement m’a donné l’occasion de changer.

Créer la conscience des liens entre les aînés et les compagnons

Ma compagne directe, qui est animatrice de Cercle, m’a proposé de rencontrer par téléphone tous les animateurs de notre Cercle et nous avons constaté le manque de liens et le manque de recherche. Nous avons donc récité le Soutra et recherché comment leur permettre de créer des liens et d’expérimenter une autre qualité de proximité avec les compagnons et le sens de cette relation.

Ces contacts fréquents ont permis aux compagnons de faire des expériences, de poser des questions et donc de revenir vers nous ; et à nous, de rechercher avec nos aînés ce qu’il manquait et ce que nous pouvions changer nous-mêmes. Cela a donné lieu à de belles expériences, et des personnes nouvelles ont commencé. Ce va-et-vient dans les liens a créé beaucoup de joie et de dynamisme.

Un de mes compagnons avait arrêté la pratique d’écriture des noms de Dharma dédiée aux soldats morts durant toutes les guerres qu’a connues l’humanité. C’est une pratique que j’ai moi aussi accomplie et dont je ressens l’importance et la profondeur. Avant le confinement,  j’avais exprimé le souhait dans ma récitation du Soutra que ce compagnon puisse reprendre cette pratique. Merci au monde des Éveillés de m’avoir entendue ! Durant deux mois, mes aînés de pratique et moi-même avons relu chaque jour le travail de ce compagnon. Je le félicite pour son courage et son assiduité. Aujourd’hui, cette pratique achevée, il écrit lui-même les noms de Dharma pour les membres de son Cercle !

Un élan nouveau pour le Cercle

Nos aînés ont assisté à la dernière réunion de notre Cercle de pratique et ils ont été réjouis de voir que les membres du noyau s’étaient impliqués avec des qualités de recherche, de rigueur, pour que chacun puisse repartir de la réunion avec un projet plus clair.

C’était vraiment nouveau ! Le projet pour chaque compagnon, le retour vers les aînés m’ont fait comprendre l’importance de l’esprit de recherche. Ce lien entre aînés et compagnons, nourri du cœur de notre progrès mutuel, permet à l’eau du Dharma de circuler librement.

Maryse