Le bonheur de progresser avec les autres

L’éveil au sens des liens
16 janvier 2020
Un chemin de vie
16 janvier 2020

Je m’appelle Larissa et je suis engagée dans cette recherche, grâce à ma tante, depuis onze ans maintenant. J’ai vu combien j’avais un cœur très dur, recouvert d’une poussière qui m’empêchait de développer mon potentiel de progrès. Aujourd’hui, après onze ans de pratique, je découvre cette possibilité de progresser, et, et c’est ce qui me rend le plus heureuse, je développe aussi ce cœur de progrès pour les autres. C’est vraiment une qualité d’humanité nouvelle pour moi, de ne plus être centrée sur moi, de quitter mon fonctionnement habituel, mes idées erronées et de tourner mon cœur vers les autres. Je suis animée du souhait de réaliser la paix, la paix dans ma famille bien sûr mais aussi avec mes voisins, mes collègues de travail…

Un cœur nouveau dans les liens familiaux

Voici quelques exemples concrets. Quand j’ai démarré, la récitation du Soutra m’a pénétrée profondément. J’ai ressenti que j’avais besoin de me nourrir de cet enseignement mais mon mental me disait : « tu n’y arriveras pas, tu n’as pas confiance en toi, tu ne sais pas agir dans les liens.» J’ai persévéré, je suis allée à trois réunions, j’ai installé une plaquette ancestrale chez moi et j’ai reçu, à ce moment-là, un message de mon grand-père décédé dix ans auparavant ; il m’encourageait à accompagner ma maman et à l’accepter telle qu’elle était. C’est vrai que j’avais beaucoup de jugement envers les autres et en particulier envers le père de ma fille dont je venais de me séparer. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que la relation avec lui a été coupée pendant dix ans. J’ai élevé ma fille seule, avec courage, et avec plein de pouvoir personnel. Il y a un an, ma fille a souhaité reprendre contact avec son papa et ça a été une expérience forte parce que je venais moi-même de perdre mon père. Grâce à ma pratique, j’ai développé une conscience et un cœur nouveaux pour mon papa. J’ai récité le Soutra avec le souhait de faire évoluer cette relation et nous avons eu des échanges profonds. Je l’ai accompagné dans sa maladie jusqu’à son décès. J’étais vraiment ravie que ma fille ait le désir de renouer le lien avec son père, mais j’ai vu que mon cœur était encore très dur à son égard. Alors, j’ai récité régulièrement le Soutra de Maitreya, le soutra de l’amour bienveillant, pour développer un cœur de progrès à son égard. Mais, moi qui souhaitais depuis longtemps que ma fille revoie son père dans de bonnes conditions, j’avais peur d’exprimer à ce dernier que lui aussi devait grandir et m’aider à l’élever. Aujourd’hui, nous sommes en contact, nous avons un projet parental commun et cela me réjouit pour notre fille.

Une transformation essentielle

Grâce à ma pratique, j’ai reçu des compagnons grâce auxquels je me transforme. J’étais quelqu’un qui jugeait beaucoup les autres, qui manquait de confiance en soi. Cela m’a donné l’occasion de faire la pratique du repentir, de regretter ces aspects et de me transformer pour grandir dans les liens avec les autres. J’ai notamment pris des rôles qui me faisaient souvent très peur tels qu’animer des réunions, accompagner les membres de ma famille de pratique. Je m’en sentais souvent incapable mais mes aînées m’ont toujours encouragée et, petit à petit, mon cœur et mon esprit se sont ouverts. J’ai pu regarder les autres sans discrimination, accepter mes compagnons tels qu’ils étaient et avancer avec eux. Le fait de développer ce cœur pour mes compagnons a également ouvert un potentiel nouveau dans ma vie. J’ai rencontré un compagnon qui est devenu mon mari, je suis devenue actrice de mon existence et aujourd’hui je suis heureuse parce que mes rêves de petite fille se réalisent. J’ai la chance d’avoir une belle famille, un travail dans lequel je m’épanouis et je grandis grâce aux autres. Je réalise qu’un être humain ne peut pas grandir seul, dans sa bulle. C’est grâce aux autres que l’on grandit. Je suis animée d’une curiosité nouvelle pour tous les gens que je côtoie. Je récite beaucoup le Soutra pour les membres de ma famille, mes enfants, ma maman qui est toujours vivante et pratique avec moi. C’est très joyeux et, si des conflits surviennent, je me remets en question, je m’excuse et je reprends le lien. C’est une capacité nouvelle dont je m’étonne. Je lis le Soutra et je demande à être guidée pour mieux entendre l’Enseignement et grandir dans ma conscience pour que les situations s’améliorent, je reconnais mon ignorance. Je me rends compte que j’ai encore beaucoup à apprendre et que ce sont les autres qui m’éduquent : ils me montrent des fonctionnements très erronés dont je n’aurais pas conscience sans eux. Je suis vraiment reconnaissante à tous ceux qui partagent ma vie, ma famille, mes compagnons et mes aînés grâce à qui je progresse.

Je dépoussière mon cœur et j’aspire à développer un souhait de plus en plus profond du cœur de progrès pour les autres. Je suis heureuse de voir mes compagnons développer eux aussi leur potentiel, dépasser leurs obstacles et je m’engage à les accompagner. C’est un chemin accessible à tous.

Larissa