J’ai entendu un jour de M. Sueyoshi, le président du Reiyukai : « l’Enseignement du Reiyukai permet d’améliorer un être, une famille, une société ».
Je m’appelle Claire, j’ai trente-six ans et j’ai rencontré la pratique du Reiyukai grâce à ma mère lorsque j’étais enfant. A douze ans, j’ai participé à un rassemblement des pratiquant(e)s à Nantes. C’est lors de cette réunion que j’ai entendu ces paroles de M Sueyoshi qui ont résonné en moi. Je suis issue d’une famille monoparentale et le lien avec mon père était coupé depuis mon enfance. Grâce à cette clé et à l’Enseignement du lien avec nos parents, je me suis engagée à résoudre dans la relation avec mon père le sujet de l’abandon. J’ai alors pratiqué selon la méthode proposée par le Reiyukai : récitation du Soutra pour moi-même, mes parents et mes ancêtres avec le souhait de notre progrès ; participation assidue aux réunions ; implication dans le groupe des jeunes, dans l’équipe d’animation et dans mon cercle de partage ; rencontre avec mes aînés et échange de mes expériences ; proposition à mes amis et aux personnes qui m’entouraient de découvrir et de faire ensemble ce chemin.
Une pratique persévérante
Parallèlement, j’appelais mon père de manière régulière, lui envoyais des lettres…sans attente. Il ne répondait jamais ! Pendant huit ans, j’ai accompli ces actions avec le même sujet. A 22 ans, j’ai appelé mon père afin qu’il m’aide à accomplir des recherches généalogiques. Ce jour-là, il a décroché. J’ai pris le temps de lui expliquer pourquoi je souhaitais recevoir les dates de décès des membres de sa famille. J’ai pu lui dire que je récitais le Soutra du Lotus, enseignement précieux des Bouddhas, destiné aux bodhisattvas et que je l’offrais à nos ancêtres avec le souhait qu’ils progressent comme moi-même ; que, grâce à cette recherche, chaque membre de notre famille recevrait un nom spirituel inscrit sur un livre de noms posthumes et que, par cette action, les souffrances de notre famille se dissiperaient. Deux jours après, il venait chez moi à St Nazaire pour m’apporter une dizaine de noms et de dates.
A partir de ce jour, notre relation a pris un tout autre chemin. Les amis spirituels qui m’ont rejointe sur cette voie étaient comme moi, coupés du lien avec un de leurs parents, ou les deux. A cette période, j’entendais régulièrement, sans le comprendre profondément, l’importance de la piété filiale : la reconnaissance profonde du lien à nos parents et à nos ancêtres et l’acceptation de ce qu’ils sont et ont été.
Un cœur nouveau pour les ancêtres
Cependant, ma pratique avait peu de goût sans doute parce qu’elle manquait d’une dimension : le sujet de la remise en cause de mon esprit de pratique, sujet que j’entendais lors des réunions mais qui ne me pénétrait pas. J’avançais dans le brouillard. En début d’année, lors d’une réunion mensuelle à Nantes, j’ai réentendu, pour la énième fois, que nos ancêtres souhaitaient entendre le Soutra. Cette phrase a résonné dans mon cœur et, lasse de réciter le Soutra comme une bonne élève ou par habitude, je suis rentrée chez moi, je me suis installée devant mon autel familial et j’ai demandé à mes ancêtres une preuve réelle de leur désir d’entendre le Soutra, un signe que je ne faisais pas cette action en vain. Pendant quatre mois, tous les jours j’ai récité le Soutra bleu avec cette demande. Un week-end, ma sœur Anne et moi avons rendu visite à mon père, chez lui, dans le Morbihan. Pendant ce week-end, mon père nous a parlé de sa grand-mère. Je n’avais aucune information sur cette femme et je ne me souviens pas y avoir prêté une attention particulière mais, la nuit qui a suivi ce week-end, j’ai rêvé de cette grand-mère.
Les jours suivants, son image et son nom m’ont envahie, habitée…J’ai alors entamé une recherche généalogique sur internet avec son nom. Je m’y sentais poussée…Je me suis mise en lien avec un Toulousain qui avait fait toute la recherche généalogique liée à cette grand-mère. Dès lors, j’ai partagé avec mon père toutes mes trouvailles, et se sont installés en moi la reconnaissance pour ma famille, le lien avec un monde invisible, la gratitude et le respect pour mes ancêtres.
La reconnaissance d’un père
Depuis, mon père est sympathisant du Reiyukai, il récite le Soutra et participe occasionnellement à nos réunions de cercle. Dernièrement, il m’a exprimé comme il était heureux et reconnaissant d’avoir une fille comme moi. Quant à moi, je continue à nourrir ce cœur de reconnaissance et de gratitude pour mes parents, mes ancêtres et j’encourage mes compagnons à réaliser cet Enseignement merveilleux, clé de la résolution des souffrances familiales ancestrales. Claire