On m’avait confié le rôle de porte-drapeau d’un des groupes de pratiquants français pour ce pèlerinage à Shichimenzan. Dès le matin du départ, lors de la cérémonie où les jeunes japonais ont fait montre de leur sens du protocole, de la rigueur et de l’organisation, ce rôle m’est apparu difficile : le bâton tombait, le drapeau était de travers, je manquais de blesser quelqu’un ! Je me sentais incapable ! Se sont alors levés en moi deux esprits contraires : l’un qui se réjouissait d’avoir rencontré la voie du Reiyukai, l’autre qui pleurait comme une petite fille sur ses peurs et ses incapacités.
Lorsque je me suis rendu compte qu’à chaque arrêt dans la montée vers le sommet, j’étais plus préoccupée de boire mon deuxième bol de thé que de prendre mon rôle, j’ai vu que je n’avais aucune conscience des autres. J’ai alors tourné mon esprit vers les pratiquants, accepté vraiment ce rôle… Dès lors la journée est devenue merveilleuse, emplie d’une immense reconnaissance envers tout et tous !
Cécile.