Purifier les organes des sens et entendre l’Enseignement

Accomplir notre rôle de bodhisattva : la manifestation d’une reconnaissance profonde
16 mars 2017
Entendre et réaliser un enseignement commun
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Lors de la session, une question me préoccupait : comment être de plus en plus consciente de mes obstacles karmiques et de ceux de mes ancêtres avant que le karma n’apparaisse, avec brutalité parfois, et qu’il ne soit trop tard ?

« Ecoutez l’Enseignement », nous a dit avec force Yasukazu Shinoda.

Il nous a parlé de la notion de karma, de nos six sens pollués, obstrués à l’origine de pensées, d’attitudes et d’actions qui engendrent elles-mêmes des souffrances de tous ordres dans les familles (maladies, séparations…). J’ai vraiment compris, je crois, ce qu’il voulait dire quand il nous invitait à écouter l’Enseignement. Il s’agit d’être avide d’entendre ce que le Soutra du Lotus nous transmet et de rechercher comment le réaliser dans nos existences.

Curieusement, dans la soirée, une de mes compagnes est venue me dire qu’elle n’entendait rien du tout, qu’elle était hermétique à l’Enseignement ; une autre me dit « mais qu’y a-t-il à voir ? Moi je ne vois rien. » ; d’autres avaient l’esprit encombré de leurs conceptions…J’ai vu tout ça et, pour une des premières fois, je me suis sentie semblable à chacun d’eux. Si je n’entends pas l’Enseignement, me suis-je dit, c’est parce que mon esprit est complètement obstrué, que mon mental fonctionne tellement que, persuadée de tout savoir, je ne peux rien entendre ni apprendre. Il faut donc commencer par déboucher mes organes des sens. Cela m’apparaît clairement et je pense que je ne suis pas la seule ici dans ce cas. Nous sommes tous pleins de nos conceptions, de nos certitudes.

Comment déboucher nos organes des sens ?

Par la pratique de bodhisattva, c’est-à-dire par la transmission de cet Enseignement aux autres, animés du souhait d’un progrès commun comme nous l’avons entendu durant cette session au travers d’expériences simples, fraîches et joyeuses. J’aspire à acquérir moi aussi la simplicité et la clarté de l’esprit qui me font défaut.

Je m’engage à faire tous les efforts possibles pour désencombrer ma tête en m’impliquant auprès de tous mes compagnons et surtout en transformant ma pratique. Je vais commencer par poser des questions à mes aînés de pratique avec humilité et simplicité, ce que de nombreux compagnons ont du mal à faire, afin d’entendre de plus en plus l’Enseignement.

Claudette Charles