Marcher avec courage sur le chemin de la transformation
En ce début d’été 2016, Mme Claudine Carayol, directrice spirituelle du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle, nous encourage à agir dans tous les liens avec courage. Inspirés par l’Enseignement, guidés par le monde de l’Éveil, participons au progrès du monde dans lequel nous vivons !
Un bilan indispensable
J’ai le sentiment que cette année est un tournant important pour le bouddhisme de l’Amitié Spirituelle. Le permis de construire d’un nouveau Centre vient d’être déposé, les nouvelles versions du Soûtra bleu et du Soûtra de Maitreya sont en cours d’impression. Les membres se transforment car notre but de pratique est plus juste et nous ouvrons plus largement notre esprit à l’enseignement du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle. Pour que cette évolution se confirme, il est important de faire le point, en ce milieu d’année, sur les sujets suivants : quel projet nouveau chacun d’entre nous a-t-il jusqu’à la fin de l’année ? Qu’a-t-on entendu de précieux depuis le début de l’année ? Quelles actions ont porté des fruits pour notre transformation et pour la transformation de notre réalité et de celle de nos amis spirituels ? Quelle qualité d’esprit avions-nous alors, qui nous a permis d’obtenir de tels résultats ? Faisons aussi le point sur les notions et les principes importants de l’enseignement du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle. Cette recherche permettra à chacun de réaliser les déterminations qu’il a prise devant le monde de l’Éveil.
Le chemin ardu de la connaissance
Il est difficile d’accéder à la connaissance de soi, de voir vraiment de quoi est constituée notre humanité. Quelle est la nature de notre esprit ? Que produisons-nous chaque jour, comment influençons-nous le monde qui nous entoure ? Qu’avons-nous à transformer ? Dans le but d’accéder à une autre qualité d’humanité et à une autre conscience, de résoudre alors nos conditionnements familiaux, nos tendances personnelles et d’avoir une influence positive sur notre société, commençons par être conscients de ce que nous sommes vraiment. Si nous souhaitons, comme je l’entends souvent dans les expériences, aider nos amis spirituels à se transformer, commençons par notre propre transformation et, afin d’y parvenir, devenons curieux de l’enseignement du Bouddha.
Des illusions à dissiper
Nous pensons tous que nous voyons ce que nous sommes, que nous «savons», que l’image ou la conscience que nous avons de nous correspond à la réalité. En fait, nous ne voyons pas la nature de notre esprit et ce que nous produisons, ou si peu. Il est donc essentiel d’élargir et d’approfondir notre vision, d’ouvrir notre cœur, de nous éduquer avec l’Enseignement. Par contre nous voyons mieux la réalité de nos amis de pratique ou des personnes qui nous entourent. Cela pourrait être une piste pour notre propre connaissance si nous ne pensions, bien souvent, et sans même en avoir conscience, que nous sommes différents, plus évolués, que nous avons déjà fait le travail qu’ils ont à faire maintenant… C’est une erreur et un obstacle à notre transformation. Acceptons que tout ce qui sort de la bouche de nos amis spirituels, toutes leurs attitudes nous concernent et recherchons ! Purifions notre humanité de l’orgueil et devenons humbles. Puis prenons conscience que nous reposons la plupart du temps sur un esprit ordinaire et exerçons-nous à reposer vraiment sur les principes de l’Enseignement, qui engendrent l’esprit d’Éveil et le cœur de bodhisattva. Cet esprit, plein de sagesse, nous remplira d’un immense bonheur.
Action et conscience
Mais notre projet de transformation est souvent freiné par une autre faiblesse, notre difficulté d’agir et de nous impliquer avec courage dans notre réalité, de nous investir dans les liens avec dynamisme, par exemple. Certaines personnes ont ainsi du mal à agir. Chez d’autres personnes, actives, c’est la conscience de la nécessité de s’ouvrir à l’idée de la transformation et à l’éducation de l’esprit qui est difficile. Voyons où est notre point faible car ces deux aspects sont indissociables dans la transformation. On se transforme en effet dans notre rencontre avec la réalité et avec les personnes qui nous entourent, au sein des liens, et on se transforme grâce aux liens avec le monde de l’Enseignement, grâce à notre curiosité de le découvrir et de l’entendre, et grâce aux liens avec les aînés qui le transmettent.
Une présence attentive et bienveillante
En résumé, la méthode du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle, dont le but est d’améliorer la société et le monde qui nous entoure, est basée sur ce souhait de se transformer, de permettre aux autres de se transformer, sans rechercher avec notre mental mais ouverts à la découverte, présents dans les lieux de pratique et acteurs dans tous les liens. Les amis spirituels l’on reçoit alors sont des trésors. Comme on l’a en effet entendu, ces personnes nous permettent en particulier de voir la nature de notre esprit et de développer de nombreuses qualités. C’est pour cela qu’il faut les accompagner et les encourager sans cesse, avec discernement, en allant réciter le Soûtra chez elles, par exemple.
Une pratique vivante, joyeuse et riche de découvertes
Nous avons rencontré le Soûtra du Lotus et, quelles que soit l’image dégradée que nous avons de nous-mêmes, tous, sans exception, nous avons donc les capacités nécessaires pour réussir notre projet. Accomplissons avec courage et sans crainte les efforts pour nous dépasser. Nous sommes encore trop tièdes aussi bien dans le lien avec les autres, préférant notre tranquillité, que dans la transformation de notre esprit « ordinaire », peu enclin à entendre l’Enseignement et lui préférant l’ignorance illusoire mais «confortable ». Chacun de nous est conscient du but du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle : transformer la réalité, transformer la société pour notre bonheur et celui des générations à venir, conscients aussi c’est dans l’action et avec l’Enseignement qu’on y parvient, alors agissons et nous relions-nous au monde de l’Enseignement. Tous les jours, récitons le Soûtra en nous remémorant ces objectifs, créons et partageons, avec les autres, une pratique vivante, joyeuse et riche de découvertes.
Un potentiel universel
Chacun de nous a la capacité de transformer profondément son être et sa réalité. C’est un potentiel universel dont vous avez fait ou ferez l’expérience. Tous les êtres humains sont reliés à leurs mondes ancestraux. Et nous, nous avons la chance, grâce au cœur de la personne qui nous a permis de connaître cet Enseignement, d’être reliés au monde de l’Éveil, aux êtres qui protègent l’enseignement du Bouddha et, dans ce monde, à nos aînés. Soyons seulement plus courageux et ne nous laissons pas engloutir par notre quotidien. Plus déterminés, plus actifs, plus créatifs, retirons de grands mérites du lien avec ce monde merveilleux de l’Éveil et offrons cette chance à d’autres personnes ! Ni nous, ni le monde ne se transformeront si nous ne nous dépassons pas.
L’amitié spirituelle
Puissent toutes les activités qui auront lieu dans les Groupes, dans les Cercles dans les mois à venir être portées par le cœur de transformer notre pays, notre société, de transformer nos familles et de nous transformer afin de laisser à nos enfants et aux générations futures, une humanité consciente et bienveillante. Puissent cet enseignement si précieux et toutes nos merveilleuses expériences nous survivre sans s’éteindre avec nous, étouffés par les puissants obstacles de notre monde. Remontons nos manches et continuons notre chemin avec plus de courage encore ! Soyons bienveillants et reconnaissants les uns envers les autres et envers tous les êtres, proches de nos aînés et amis spirituels, parce que ces liens solides d’amitié spirituelle nous protégeront aussi de nos conditionnements néfastes et des maux de ce monde !
Claudine Carayol