LA FAMILLE, LES ANCÊTRES, LES AMIS SPIRITUELS

La force des héritages ancestraux

« Je m’appelle Pascal, j’ai 32 ans, j’ai baigné dans une famille où l’on pratique et je l’ai donc toujours connue grâce à ma mère. J’ai souvent pratiqué sans réel investissement personnel, pour lui faire plaisir, et j’ai régulièrement “lâché l’affaire” ! »

Dernièrement, je suis allé à un séminaire qui a été déterminant pour moi. Pourquoi ? D’abord, c’était la première fois que j’y allais seul, de mon propre chef, sans mon aînée. Ensuite, ce qui m’est apparu avant ce séminaire est un obstacle récurrent chez moi et dans ma famille. En effet, je suis chauffeur de car et j’ai environ tous les deux ans des accidents de la route. Mon père, lui, a été percuté à vélo par une voiture et a passé trois mois à l’hôpital. Mes quatre grands-parents ont également eu des accidents, dont un aurait pu être fatal à l’une de mes grands-mères. J’ai réalisé que si cela était arrivé, je ne serais pas venu au monde. Enfin, je me suis dit que si tout cela était apparu à ma conscience, c’était le moment de le résoudre. J’ai aussi entendu que mes ancêtres étaient avec moi à ce séminaire, et que si je me libérais, ils le seraient aussi.

 

« Changer mon cœur »

Pendant cet événement, lors de la lecture du Soûtra et du partage des expériences, j’ai ressenti une grande joie de pouvoir entendre l’Enseignement et de faire partie de l’Assemblée. J’avais déjà ressenti cette joie, mais c’était il y a longtemps. J’ai de nouveau entendu parler des ancêtres et je me suis dit : « Parfait, c’est mon sujet. ».  Le soir, quelqu’un m’a rappelé la nécessité de se relier à ses aînés de pratique, même s’il est important d’avoir une pratique autonome. Cela, je l’ai gardé en mémoire.

Le lendemain, j’ai entendu une pratiquante dire que le moment qui précède la lecture du Soûtra est propice à s’adresser à l’Esprit protecteur du bouddhisme de l’Amitié Spirituelle. A chaque fois qu’elle lit le Soûtra, elle se voit dans une grande salle avec tous ses ancêtres, alors que moi, jusqu’à présent, je ne demandais qu’à résoudre ce problème d’accident. Ce qui m’est apparu, à ma grande surprise, c’est : « Montrez-moi ce que je dois changer. ». Pendant toute la lecture du Soûtra, je me suis laissé guider et je me suis moi aussi vu dans ce lieu de pratique avec tous mes ancêtres.

J’ai pensé aux personnes de ma famille, même aux enfants à naître. J’ai senti mon cœur se serrer, me faire mal, fondre peu à peu et se libérer.

Il était clair pour moi que la réponse à la question : « Que dois-je changer ? » était de « changer mon cœur ». Mais qu’est ce que cela voulait dire et comment y arriver ?

La semaine suivante, en exprimant mon expérience lors de la réunion de notre Cercle de partage, j’ai entendu qu’on pouvait lire le Soûtra de Maitreya, le bodhisattva de l’amour bienveillant. J’ai donc pris la détermination de me nourrir de ce Soûtra tous les jours pendant un mois. Ce qui apparaît dans ma conscience grâce à cette pratique, c’est que j’ai un tout petit cœur qui ressemble à un raisin sec. Mais j’ai confiance, il va grandir.

Pascal