Marcher avec courage sur le chemin de la transformation

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En ce début d’été, Mme Claudine Shinoda, directrice spirituelle du Reiyukai, nous encourage à agir dans tous les liens avec courage. Inspirés par l’Enseignement, guidés par le monde de l’Éveil, participons au progrès du monde dans lequel nous vivons !

Un bilan indispensable

J’ai le sentiment que cette année est un tournant important dans le monde du Reiyukai. Le permis de construire d’un nouveau Centre vient d’être déposé, les nouvelles versions du Soutra Bleu et du Soutra de Maitreya sont en cours d’impression. Les membres se transforment car notre but de pratique est plus juste et nous ouvrons plus largement notre esprit à l’enseignement du Reiyukai. Pour que cette évolution se confirme, il est important de faire le point, en ce milieu d’année, sur les sujets suivants : quel projet nouveau a chacun d’entre nous, jusqu’à la fin de l’année ? Qu’a-t-on entendu de précieux depuis le début de l’année ? Quelles actions ont porté des fruits pour notre transformation et pour la transformation de notre réalité et de celle de nos compagnons ? Quelle qualité d’esprit avions-nous alors, qui nous a permis d’obtenir de tels résultats ? Faisons aussi le point sur les notions et les principes importants de l’enseignement du Reiyukai. Cette recherche permettra de réaliser la détermination que nous avons prise et que nous renouvelons tous les jours devant le monde spirituel de construire une assemblée de 2000 personnes cette année.

Le chemin ardu de la connaissance

Je réalise en particulier depuis ce début d’année combien il est difficile d’accéder à la connaissance de soi, de voir vraiment de quoi est constituée notre humanité. Quelle est la nature de notre esprit ? Que produisons-nous chaque jour, comment influençons-nous le monde qui nous entoure ? Qu’avons-nous à transformer ? Dans le but d’accéder à une autre qualité d’humanité et à une autre conscience, de résoudre alors nos obstacles familiaux, nos obstacles personnels et d’avoir une influence positive sur notre société, commençons par être conscients de ce que nous sommes vraiment. Et si nous souhaitons, comme je l’ai entendu dans les expériences, aider nos compagnons à se transformer, commençons par notre propre transformation et, afin d’y parvenir, devenons curieux de l’enseignement du Bouddha.

Des illusions à dissiper

Nous pensons tous, et moi la première, que nous voyons ce que nous sommes, que nous «savons», que l’image ou la conscience que nous avons de nous correspond à la réalité. En fait, nous ne voyons pas la nature de notre esprit et ce que nous produisons, ou si peu. Il est donc essentiel d’élargir et d’approfondir notre vision, d’ouvrir notre cœur, de nous éduquer avec l’Enseignement. Nous voyons mieux la réalité de nos compagnons ou des personnes qui nous entourent. Cela pourrait être une piste pour notre propre connaissance si nous ne pensions, bien souvent, et sans même en avoir conscience, que nous sommes différents, plus évolués, que nous avons déjà fait le travail qu’ils ont à faire maintenant… C’est une erreur et un obstacle à notre transformation. Acceptons que tout ce qui sort de la bouche de nos compagnons, toutes leurs attitudes nous concernent et recherchons ! Purifions notre humanité de l’orgueil et devenons humbles. Puis prenons conscience que nous reposons la plupart du temps sur un esprit ordinaire et exerçons-nous à reposer vraiment sur les principes de l’Enseignement, qui engendrent l’esprit d’éveil et le cœur de bodhisattva. Cet esprit, plein de sagesse, nous remplira d’un immense bonheur.

Action et conscience

Mais notre projet de transformation est souvent freiné par une autre faiblesse, notre difficulté d’agir et de nous impliquer avec courage dans notre réalité, de nous investir dans les liens avec dynamisme, par exemple. Certaines personnes ont ainsi du mal à agir. Chez d’autres personnes, actives, c’est la conscience de la nécessité de s’ouvrir à l’idée de la transformation et à l’éducation de l’esprit qui est difficile. Voyons où est notre point faible car ces deux aspects sont indissociables dans la transformation. On se transforme en effet dans notre rencontre avec la réalité et avec les personnes qui nous entourent, au sein des liens, et on se transforme grâce aux liens avec le monde de l’Enseignement, grâce à notre curiosité de le découvrir et de l’entendre, et grâce aux liens avec les aînés qui le transmettent.

Une présence attentive et bienveillante

En résumé, la méthode du Reiyukai, dont le but est d’améliorer la société et le monde qui nous entoure, est basée sur ce souhait de se transformer, de permettre aux autres de se transformer, sans rechercher avec notre mental mais ouverts à la découverte, présents dans les lieux de pratique et acteurs dans tous les liens. Les compagnons qu’on reçoit alors sont des trésors. Comme on l’a en effet entendu, ces personnes nous permettent en particulier de voir la nature de notre esprit et de développer de nombreuses qualités. C’est pour cela qu’il faut les accompagner avec beaucoup de présence en allant réciter le Soutra chez elles, par exemple.

Une pratique vivante, joyeuse et riche de découvertes

Je ressens profondément que nous avons tous les capacités nécessaires pour réussir notre projet mais que nous devons faire des efforts et nous dépasser. Nous sommes en effet trop tièdes dans les actions proposées, aussi bien dans le lien avec les autres, préférant notre tranquillité, que dans le fait de transformer notre esprit « ordinaire », peu enclin à entendre l’Enseignement et lui préférant l’ignorance illusoire mais «confortable ». Si chacun de nous est conscient du but de Reiyukai : transformer la réalité, transformer la société pour notre bonheur et celui des générations à venir, et si nous savons que c’est dans l’action et avec l’Enseignement qu’on y parvient, alors agissons et nous relions-nous au monde de l’Enseignement. Tous les jours jusqu’à la fin de l’année, dans ce but, récitons le Soutra, créons et partageons, avec les autres, une pratique vivante, joyeuse et riche de découvertes.

Un potentiel universel

Chacun de nous présents aujourd’hui a la possibilité de transformer profondément son être et sa réalité. Chacun de nous a ce potentiel. C’est la réalité. Tous les êtres humains sont reliés au monde ancestral, au monde invisible. Et nous, nous avons la chance, grâce au cœur de la personne qui nous a permis de connaître cet Enseignement, d’être reliés au monde de l’éveil, aux êtres qui protègent l’enseignement du Bouddha et, dans ce monde, à nos aînés. Il n’y a donc aucun problème pour réussir : soyons seulement plus courageux et ne nous laissons pas engloutir par notre quotidien. Plus déterminés, plus actifs, plus créatifs, retirons de grands mérites du lien avec ce monde merveilleux de l’éveil. Ni nous, ni le monde ne se transformeront si nous ne nous dépassons pas.

L’amitié spirituelle

Que toutes les activités qui auront lieu dans les groupes, dans les cercles pendant les mois à venir soient portées par le cœur de transformer notre pays, notre société, de transformer nos familles et de nous transformer pour laisser à nos enfants et aux générations à venir, une autre qualité d’humanité en France. C’est le moment de nous dépasser afin que cet enseignement si précieux et toutes nos merveilleuses expériences nous survivent et ne s’éteignent pas avec nous, étouffés par les karmas puissants de notre monde. Remontons nos manches. Continuons notre chemin avec plus de courage encore ! Soyons bienveillants les uns envers les autres et envers tous les êtres, proches de nos aînés de pratique et de nos compagnons de pratique, parce que ces liens solides d’amitié spirituelle nous protégeront aussi des tendances karmiques !

Photo Flikr : Sébastien Rigault.